Mafalda donneuse de leçons

“Travailler pour gagner sa vie, O.K. Mais pourquoi faut-il que cette vie qu’on gagne, il faille la gaspiller à travailler pour gagner sa vie ?”

Quino / Mafalda

Si vous cherchez des punchlines, c’est Mafalda qui vous les offrira. Encore que le Chat de Geluck, est un sacré compétiteur, voire meilleur… Mais revenons à notre petite brunette qui a fêté ses 50 ans en 2014. Pas une seule ride, et toujours aussi mordante.

mafalda monde Mafalda est comme un symbole. Celui d’un peuple désabusé, et tourmenté par les évènements qui occurrent dans le monde. Un monde malade en continuelle perdition face aux inégalités et à l’injustice.

Elle se dresse comme un étendard. Empreint de cynisme, mais remplie d’espoir, elle cherche avant tout à changer le monde.

Car cette petite fille est aussi pleine d’humour et de subtilité. Ce qui permet de véhiculer avec légèreté des messages forts et politisés.

Son regard candide sur le monde, rend encore plus pertinent ses remarques acerbes et malines. Et on se prend rapidement au jeu. Ne dit-on pas: “La vérité sort de la bouche des enfants”.

Mais alors que penser de cette citation que j’ai choisi pour illustrer cet article…Car c’est bien ce vaste sujet qui m’importe aujourd’hui.

Ne mentionne-t-on pas souvent la notion de travail alimentaire? D’ailleurs parmi un grand nombre des collègues avec qui j’ai eu l’opportunité d’échanger, beaucoup semblait enclin à la même pensée.

Car oui, peu d’entre-nous parviennent à exercer un métier qui nous permette de nous épanouir. Peut-être, faites-vous, vous-même parti de ces rares personnes. Alors, je ne peux que vous féliciter d’avoir réussi à trouver une voie qui vous offre l’opportunité de grandir au quotidien. Et surtout d’apprécier chacun des moments de la journée. Car rien n’est plus gratifiant et plaisant, que de savoir votre temps utilisé à bon escient.

Bien sûr, certain arrivent à tirer leur épingle du jeu. Une ambiance de travail agréable, ou des horaires de travail flexibles, ou encore un salaire élevé… reste que souvent, malgré ces côtés positifs, nous n’attendons qu’une chose, c’est la fin de la journée. Et honnêtement, ne sommes-nous pas plus excités que des enfants, lorsque le moment tant attendu des vacances arrive enfin? Et je ne parle même pas de la déprime qui peut nous gagner, lorsque le moment tant redouté de retourner au travail arrive…

Je sonne comme si, quitter son boulot serait la solution miracle. C’est évidemment bien plus large que cette simple décision. Car avant tout, il faut prendre le recul suffisant pour analyser sa propre situation. Je l’ai dit plus haut, le travail n’est pas la source de tous nos maux (quoique…). Le problème vient principalement, de notre incapacité à y trouver du bien-être. En particulier, le sentiment de se sentir grandi chaque jour. En effet, malgré toutes nos responsabilités, quelle fierté tirons-nous réellement de nos journées de dur labeur…

Ainsi, ce à quoi j’aspire, est que nous soyons tous un jour, capables de réaliser que nous perdons du temps. Un temps précieux et inestimable. Et la situation devient encore plus évidente lorsque nous mettons au monde des enfants. Nous les voyons 1 petite heure le matin, avant de les accompagner à l’école. Puis 2 ou 3 heures (lorsque l’on est chanceux) le soir, avant de les coucher. Est-ce normal de ne pouvoir passer du temps avec eux? C’est à priori ce que la société veut nous faire croire.

Nous ne sommes pas une minorité à concevoir cette vie, comme étant illogique. Quino nous le rappelle si bien, et pour résumer la problématique du jour: Pourquoi gaspiller sa vie à travailler?

Ma réponse: Faisons ce qui nous plait. Il existe une infinité d’activités qui nous permettront de subvenir à nos besoins. Certes, il faut se mettre en “danger”, sortir de sa zone de confort (voir l’article sur Le changement). Et souvent, nos revenus en seront grandement diminués. Mais le temps gagné a une valeur bien plus grande, car s’il y a une chose qu’on ne peut acheter dans la vie, c’est bien le temps, le temps de vivre…

mafalda vivre

Mafalda pose très pertinemment à sa mère, la question que l’on devrait tous se poser.

N’oublions pas qu’il y a une différence entre vivre et exister…

 

“Personne ne se soucie de bien vivre , mais de vivre longtemps, alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps.”

Sénèque